Ville d'art et d'histoire

Dernière visite commentée de la grande expo d'Uzès au XVIIe, demain à 15h

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La grande exposition : Uzès au XVIIe siècle, au temps des marchands de serge, de l’Edit de Nantes et du séjour de Jean Racine s'achève à la médiathèque à la fin de la semaine. Une dernière visite guidée est offerte au public, ce mercredi 27 mars à 15h pour plonger dans l'atmosphère de cette tumultueuse et riche période pour Uzès par Anne-Lise Moreau, animatrice de l'architecture et du patrimoine à Uzès, Ville d'art et d'histoire. A ne surtout pas manquer.

Cette exposition est le résultat d’une collaboration étroite entre le service Ville d’art et d’histoire – Animation du Patrimoine, la médiathèque municipale, le musée Georges Borias, les archives communales et le service éducatif Ville d’Art et d’Histoire.

Elle présente un panorama de la ville d’Uzès au XVIIe siècle et s’articule autour de trois thèmes principaux : l’histoire et économie (guerres de religion et de Rohan ; Révocation de l’Edit de Nantes ; pouvoirs et vie politique ; essor de la bourgeoisie et du négoce textile), l’architecture (hôtels particuliers, édifices religieux), les arts et lettres (orgues de la cathédrale, décoration intérieure de l’évêché ; Racine à Uzès). Une brochure intitulée « Uzès au XVIIe siècle » accompagne l’exposition. Elle est disponible à la médiathèque, au musée Georges Borias et à l’Office de tourisme (tarif : 3 €). Le jeune public n’est pas oublié avec un programme de visites à destination des scolaires.

Du 1er février au 30 mars sont exposées à la médiathèque des pièces issues des collections municipales mais aussi prêtées par des particuliers et des institutions : meubles (armoire d’Uzès…), documents d’archives, plans, éditions de livres anciens, costumes, tableaux…

Uzès au XVIIe s.

Au début du XVIIe siècle, Uzès est une place forte protestante d’environ 4000 habitants. La ville est dirigée administrativement par quatre consuls. Le duc d’Uzès, premier duc et pair de France en 1632, et l’évêque exercent leur suzeraineté sur la cité et lui donnent une grande importance.

Jusqu’à la Révocation de l’Edit de Nantes, qui provoque la fuite d’une partie de l’élite bourgeoise et commerçante de confession protestante, Uzès est une ville prospère grâce à l’industrie textile, au négoce et à l’artisanat. En témoignent les nombreux hôtels particuliers construits à cette période dans le style classique.

Cependant, dans cette première moitié du XVIIe siècle, la quasi-totalité des bâtiments religieux est détruite. Les guerres de religion de la fin du XVIe siècle et les guerres de Rohan (1621-1629) ont en effet modifié l’image de la ville. Après la venue de Louis XIII et la signature de la paix d’Alès (1629) qui met fin temporairement aux troubles religieux en Languedoc, plusieurs évêques à forte personnalité s’emploient à reconstruire la cathédrale, l’évêché, ainsi que d’autres édifices religieux. De cette époque subsistent des peintures, des décorations en stuc et un orgue remarquable avec ses volets d’origine.

Le XVIIe siècle à Uzès est aussi marqué par la présence de « personnalités » tels Jean Racine qui y séjourna en 1661-1662 dans l’espoir d’obtenir un bénéfice ecclésiastique et y écrivit plusieurs lettres (Les lettres d’Uzès), ou Moÿse Charas, apothicaire qui rédigea une Pharmacopée royale galénique et chimique, ouvrage de référence qui connut un grand succès et fut traduit dans de très nombreuses langues.
Cette exposition vous invite à découvrir le XVIIe siècle uzétien et revivre ainsi un pan de l’histoire de la cité ducale !