Histoire

L'atlas cadastral napoléonien d'Uzès retrouve une seconde jeunesse

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L'atlas, ou plan, cadastral napoléonien d'Uzès vient de retrouver une seconde jeunesse grâce à sa restauration. Conservé précieusement aux archives municipales, il date du début du XIXe siècle et est composé de vingt planches correspondant aux différentes parties du territoire communal.

Napoléon a joué un rôle fondamental dans l'histoire de la cartographie française puisqu'il permet d'édifier l'un des tout premiers cadastres uniques et centralisés. Ce cadastre parcellaire communément appelé "napoléonien" a été institué en 1807 pour toutes les communes de France. Celui d'Uzès aurait été réalisé en 1818. Le registre de l'état des sections s'y rapportant daterait, lui de 1822/1823.

A cette époque, l'empereur voulait à la fois en faire un outil juridique pour établir la possession du sol, et un outil fiscal, permettant de répartir l’impôt foncier équitablement entre les citoyens. Le cadastre Napoléonien est composé d’un atlas souvent aquarellé (plans délimitant les parcelles portant un numéro) et de registres (états de sections et matrices permettant de connaître les noms des propriétaires, la nature et la superficie des biens).

La restauration permet de conserver son authenticité et de préserver son emploi. Toujours d'actualité, le cadastre napoléonien d'Uzès sert de repère historique ou juridique en cas de litiges, de recherches d'antériorité des propriétaires ou d'actes notariés. Il recense notamment la superficie de la parcelle et l'identité de son propriétaire, etc.

La restauration entreprise par la Ville d'Uzès en 2011 permet au cadastre napoléonien de 1818 d'être protégé et conservé. Certaines planches se déchiraient, les reliures étaient endommagées. La réfection de la reliure du registre « état des sections » correspondant au plan a fait partie de cette sauvegarde. Le montant total des dépenses pour la restauration du cadastre, formé de vingt plans aquarellés sur papier vélin à fort grammage, de 66 x 99 cm a représenté 2320 € ttc. Une subvention de 40 % pour aide à la restauration de document a été octroyée par la DRAC Languedoc Roussillon réduisant la part communale à 1392 €. A cette dépense s'ajoute celle de la reliure du registre "état des sections" non subventionnée d'un montant de 532,22 € ttc. Le montant global de cette réalisation s'est porté à 1924,22 € ttc.

Les archives communales, mémoire d'une ville

Ce travail sera, en partie, exposé à la médiathèque d'Uzès lors de la valorisation des archives communales, mémoire d'une ville.

Chacun pourra ainsi s'approprier la ville d'autrefois, mieux la comprendre. Lors d'une conférence, le 10 février 2012, à deux voix, Mireille Olmière, archiviste de la Ville d'Uzès et Jean-Christophe Galant, professeur d'histoire, chargé de mission au service éducatif de la ville, mettront en exergue, à partir des "plans historiques colorés", l'évolution de l'urbanisme uzétien.

Ensemble, ils feront une lecture de points particuliers donnant ainsi un aperçu de la ville, sur différentes périodes. Ils éclairciront, grâce à leurs recherches et à leurs diverses sources, la présence de remparts, la mythique place aux herbes, les bourgades, les bâtiments principaux, leur construction, leur déconstruction...

L'accent sera également porté sur l'architecture des bâtiments, amplement dévoilée. Autant de raisons de venir s'informer et se cultiver sur l'essor pris par la ville au cours des siècles, bel exemple d'histoire de l'art à découvrir.

Vendredi 10 février 2012 à 17h30 I Conférence : De la cité à la ville : aperçu sur l’évolution d’Uzès du moyen-âge au XXe siècle à la médiathèque d'Uzès.

Du 8 février au 24 mars 2012 I Exposition à la médiathèque d'Uzès: Les archives communales d’Uzès, mémoire d’une ville