environnement, Initiatives

Inauguration de l'hôtel-nichoir à abeilles solitaires, parking des Cordeliers, l'initiative environnementale de la Ville

L'hôtel-nichoir à abeilles solitaires au parking des Cordeliers attire l’œil et intrigue. Inauguré le mercredi 3 avril dernier par le maire d'Uzès, Jean-Luc Chapon et le conseil municipal à l'occasion de la semaine du développement durable, cette action vise à sensibiliser le grand public.

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Elle fédère autour d'un sujet porteur : la biodiversité et les insectes. Elle met l'accent sur les pollinisateurs, ces insectes si précieux pour la nature et l'environnement.

Le mercredi 3 avril 2013, le parking des cordeliers est à la fête. Un nouvel hôte fait son entrée, l'hôtel-nichoir à abeilles solitaires présenté par l'office municipal de la culture d'Uzès à l'occasion de la semaine du développement durable. Pour Marie-Françoise Valmalle, adjointe au maire, déléguée à l'environnement "il s'agit de proposer cette année encore un projet structurant qui fédère autour d'une cause essentielle, l'environnement. Les élus et les équipes municipales se sont associés pour proposer un événement pédagogique constructif et innovant. Les élèves ont bénéficié d'une ouverture pédagogique extraordinaire sur la biodiversité et les insectes. Le grand public est ainsi sensibilisé à la sauvegarde d'un type d'insecte encore méconnu : les abeilles solitaires inoffensives et tellement précieuses pour la biodiversité".

Pari gagné, l'idée plaît. Elle fait parler d'elle. Les commissions environnement et santé, culture et affaires scolaires ont proposé un programme riche en animations sur plusieurs semaines pour sensibiliser sur l'environnement proche et sa protection. Les nichoirs à abeilles solitaires devraient voir le jour dans les jardins particuliers ou les balcons, à l'abri, pour favoriser la nidification de ces espèces qui oeuvrent à la reproduction des plantes.

A cet occasion, Albert Mahé, intervenant et concepteur-aménageur de nichoir à insectes d'un nouveau genre, est intervenu dans l'initiation au monde du vivant auprès des enfants du centre de loisirs venus écouter l'utilité d'un tel équipement. Il a expliqué la nidification et le besoin pour les abeilles solitaires de retrouver des endroits pour se reproduire. Il a rappelé l'impact d'un tel équipement pour les générations actuelles. Ainsi, il a voulu transmettre sa passion et éclairer sur les dangers de la disparition des prairies... au profit de l'urbanisation et des méfaits de certains pesticides sur l'évolution de l'espèce. Membre actif du Spipoll, suivi photographique des insectes pollinisateurs depuis deux ans, il contribue par son geste à faire progresser l'un des programmes des "sciences participatives". Au delà de sa passion, il suscite l'intérêt et l'envie en réalisant des hôtels ou nichoirs innovants et esthétiques.

Bernard Pical, parrain de cette réalisation lors de l'inauguration a salué l'exploit technologique et scientifique. Il s'est dit attentif à cette initiative qui touche les générations actuelles et futures. Vice-président du conseil national des villes et villages fleuris, chroniqueur de l'émission Jardin Passion sur France Bleu tous les samedis à partir de 9h, propriétaire d'un jardin botanique sur Alès, il a félicité l'initiative de la ville. "Tout est à votre honneur" a-t-il ajouté en s'adressant au maire et aux élus, "l'équipe a su constuire un projet important dans le tissu, la vie dans la ville avec une jeunesse attentive, porteuse d'un message, proche de la protection de la nature à une époque où la vie active apporte des méthodes parfois radicales. C'est un clin d'oeil pour la Ville d'Uzès qui mérite d'être dans le concours des villes fleuries où vous méritez par cette action une appréciation de 2 à 3 fleurs." Cette appréciation a touché Marie Françoise Valmalle qui par cette action a souhaité encore une fois étonner et fédérer.

Sur la photo : lors de l'inauguration de l'hôtel-nichoir à abeilles solitaires, en présence des enfants du centre de loisirs Le Refuge d'Uzès aux côtés d'Albert Mahé, concepteur-aménageur de l'hôtel-nichoir à abeilles solitaires. A l'arrière plan de gauche à droite : Annie Auberlet, directrice de la médiathèque d'Uzès, Gérard Hampartzoumian, adjoint au maire, délégué à la culture, Jean-Luc Chapon, maire d'Uzès, Marie-Françoise Valmalle, adjointe au maire, déléguée à l'environnement, Bernard Pical, parrain de l'événement, dit Bernard le jardinier, dans la chronique dédiée aux jardins sur France Bleu Gard Lozère, tous les samedis dès 9h et vice-président du conseil national des villes et villages fleuris, Brigitte de Saboulin-Bollena, adjointe au maire, déléguée aux affaires scolaires, Nicole Durand-Depaire, responsable de l'office municipal de la culture d'Uzès, initiateur de l'événement.

Petite histoire de nichoirs à abeilles solitaires

 

La rencontre d'Albert Mahé, concepteur-aménageur jeune retraité, responsable technique du musée Haribo d'Uzès, et sa passion pour le monde des auxiliaires de jardin le conduit à Nicole Durand-Depaire, responsable de l’Office municipal de la Culture d’Uzès.

Ensemble, ils concrétisent leurs envies de partager leurs compétences et de s'unir pour proposer des ateliers pédagogiques. Dans un premier temps, ils élaborent un programme d’interventions pour les établissements scolaires soumis à l’approbation de la commission environnement et santé présidée par Marie-Françoise Valmalle, adjointe au maire déléguée à l’environnement. Les interventions dans les écoles sont réalisées. Elles apportent une véritable valeur ajoutée dans les apprentissages sur le monde du vivant, inscrits au programme des maternelles et primaires.

Les hôtels-nichoirs et nichoirs d’Albert Mahé sont remarquables et novateurs car ils ne concernent qu'un type d'insecte, les abeilles solitaires. A partir de ses observations, il intègre un ensemble de paramètres dans ses créations et propose des structures qui se fondent dans le paysage. Le design est recherché. La réflexion pour l’accueil des hôtes est mûrie, fruit d’une recherche minutieuse et longue au contact de nos amis les petites bêtes. La toiture des abris est parfois végétalisée ce qui lui confère une touche d'œuvre d’art vivante, ainsi proposée.

L'hôtel-nichoir (voir ci-dessus) s'adapte davantage au milieu urbanisé car il favorise une concentration d'êtres vivants. Pour le particulier, il est conseillé d'adopter un plus petit nichoir à abeilles solitaires dans le jardin, sur les balcons ou un assemblage de petits tubes tels les roseaux de Provence, à l'abri. On aura préalablement pris la précaution d'adapter les plantations du jardin en favorisant la flore locale, peu exigeante en eau comme le romarin, très attractif... pour nourrir les insectes.

Tout savoir sur les abeilles solitaires

La diminution des colonies d’abeilles (syndrome d'effondrement des colonies) interpellent le monde scientifique. En France, on recense environ 1000 espèces dont 80 % sont solitaires et très peu connues. Certaines pratiques agricoles et l'urbanisation influent sur la régression de certaines de ces espèces.

"D’une manière générale, le développement urbain sur les espaces sauvages diminue les espaces de nidification pour ces insectes, d’où l’intérêt de maintenir ou de créer des petites structures d’accueil autour de soi (jardin, balcon…)" précise Albert Mahé.

Ces insectes solitaires vivent et nichent dans des nids qu’ils construisent dans la terre, dans des tiges creuses, des trous et fentes du bois, ou les anfractuosités des murs. Le nid se compose de cellules contenant chacune un œuf, un pain de nectar et de pollen, nourriture nécessaire à son développement. Malheureusement, les abeilles solitaires sont moins nombreuses qu’auparavant, elles subissent comme les abeilles sociales les effets nocifs des produits phytosanitaires toxiques.

Les abeilles et guêpes solitaires, contrairement à celles vivant en colonie, ne sont absolument pas agressives. On peut facilement les accueillir dans son jardin ou son balcon afin de compenser la disparition progressive des zones fleuries et des sites de nidification.